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Chroniques de la danse - Giselle


Après le succès obtenu lors de sa création en 2015, Kader Belarbi, ex étoile de l’Opéra de Paris et aujourd’hui directeur du Ballet du Capitole de Toulouse, repropose à son public sa version de Giselle.

Cette reprise rend compte de l’intention de Kader Belarbi de faire vivre les ballets du répertoire classique tout en leur apportant son regard personnel d’homme du XXème siècle. Son rôle est donc d’être porte-parole à la fois de l’ancrage dans le patrimoine classique et d’une sensibilité artistique plus moderne, mieux à même de toucher le public d’aujourd’hui.

La Giselle de Kader Belarbi est profondément humaine. Dans le premier acte, il accentue notamment la danse populaire des paysans qui crée le juste contraste avec l’arrivée du cortège royal. Le deuxième acte garde tout son enchantement. C’est l’acte des Wilis, créatures évanescentes, toutes unies par le même destin que Giselle, celui des filles mortes par amour. Kader Belarbi garde toute l’atmosphère spirituelle et éthérée de la version originale. Mais la surprise de la reprise de cet automne vient des deux interprètes principaux dans les rôles d’Albrecht et de Giselle, les nouveaux deux premiers solistes Ramiro Gómez Samón et Natalia De Froberville. Leur interprétation permet de faire revivre avec fraîcheur l’histoire de ce ballet. La naïveté de Giselle est très bien mise en valeur avec une attitude plus moderne, son corps et ses émotions ressemblant plus à ceux de notre siècle. Il suffit de comparer cela avec le langage corporel d’autres célèbres Giselle qui ont fait l’histoire de la danse, notamment Carla Fracci.

Natalia De Froberville et Ramiro Gómez Samón Juliette Thélin (Myrtha) et les Wilis – ph.David Herrero

Ramiro Gómez Samón (Albrecht) ne manque pas au rendez-vous. Il est séduisant et malin dans le premier acte et, avec la qualité et l’attention de ses gestes, il créé une parfaite syntonie avec sa partenaire. Les qualités techniques de deux interprètes sont remarquables dans le deuxième acte qui reste tragique. Natalia De Froberville, outre qu’elle donne à son personnage toute l’intensité dramaturgique de son rôle, fait preuve d’une très bonne maîtrise du travail des pieds qui donne toute la légèreté à ses sauts. De son côté, Gómez Samón réussi à exprimer toute sa douleur et sa prise de conscience face à son comportement qui a conduit à la mort de Giselle. Les décors confiés à Thierry Bousquet ajoutent encore à la valeur de la chorégraphie, comme les costumes signés par Olivier Bériot.

Kader Belarbi présentera au Théâtre du Capitole de Toulouse sa nouvelle version de Casse-Noisette du 21 au 31 décembre prochains.

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