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Kader Belarbi

 

 

Chorégraphe

Danseur Etoile de l'Opéra national de Paris

Ex-directeur du Ballet du Capitole

 

 

 

          Admis à l'école de danse de l'Opéra de Paris en 1975, Kader Belarbi est engagé cinq ans plus tard dans le corps de ballet. Nommé quadrille en 1981, coryphée en 1984 puis sujet l'année suivante, il gravit les étapes avec brio. En 1988, il reçoit le prix de l’AROP et est promu premier danseur. A l'issue de la représentation de La Belle au Bois Dormant (Rudolf Noureev) dans le rôle de l'Oiseau Bleu - le 19 décembre 1989 -, il est nommé "Etoile" et reçoit le Prix Nijinski la même année.

 

          Il a dansé les nombreux ballets du répertoire de l’Opéra national de Paris : Giselle, Le Lac des Cygnes (version Bourmeister et Noureev), Roméo et Juliette, La Bayadère, Don Quichotte, Casse noisette, la Belle au bois dormant (Noureev), Vaslaw, Casse-Noisette , Magnificat, Sylvia, La Dame aux Camelias ( John Neumeier). Interprète de Jérome Robbins qui le choisit pour In the Night, Dances at a gathering, Glass pieces et The Four Seasons, il danse aussi dans les œuvres de Georges Balanchine (Agon, Serenade, Le Palais de Cristal, Le Fils Prodigue Les Quatre Tempéraments, Violin Concerto, Symphonie en trois mouvements, Allegro Brillante, Joyaux) ; Le Tricorne, la Symphonie fantastique (Massine), Fall River Legend (Agnès de Mille), L'Après-midi d'un faune (Nijinski), Les Noces (Bronislava Nijinska), Napoli (Bournonville), Le Chant des Petits Gosses, No man's land, Roméo et Juliette, Les Quatre Derniers Lieder (Rudi Van Dantzig).

Son registre est vaste. Jouant de préférence « les méchants » dans les ballets de Rudolf Noureev (Tybalt, Rothbart, Abderam), il peut aussi interpréter les hommes blessés dans ceux de Roland Petit (Le Jeune Homme et la Mort, Don José dans Carmen, Le Loup, Frollo et Quasimodo dans Notre Dame de Paris, Le Rendez-Vous, Camera obscura), les personnages ténébreux et romantiques ( le Poète de la Symphonie Fantastique de Léonide Massine, Albrecht dans la Giselle classique ou celle de Mats Ek, les figures bibliques (Le Fils prodigue de Georges Balanchine), comme les cyniques ( le prêcheur de Speaking in Tongues de Paul Taylor, Lescaut dans l’Histoire de Manon de Kenneth Mac Millan) ou encore les charmeurs (Amour/Orion dans la Sylvia de John Neumeier). Son parcours témoigne d’une ouverture à tous les styles, de Serge Lifar (Suite en Blanc, Les Mirages, Roméo et Juliette-pas de deux) à Carolyn Carlson, dont il crée Signes (1997). On note également sa prédilection pour Vaslaw Nijinsky (Petrouchka, L’après-midi d’un faune, ou Vaslaw de John Neumeier).

Il reste un familier de la danse contemporaine et interprète les pièces de Dominique Bagouet (Fantasia Semplice), Maguy Marin (Leçons de ténèbres, Ay dios), Daniel Larrieu (Attentat poétique), Odile Duboc (Rhapsody in Blue), Michel Kelemenis (Selim, Réversibilité, Images) Jean Grand-Maître (Eja Mater) et participe aux créations de William Forsythe (In the middle somewhat elevated, Pas./part), Jiri Kylian (Sinfonietta, Bella Figura). Il a dansé dans Un Trait d’union d’Angelin Preljocaj, (la IXe Symphonie de Beethoven, Le Concours, Arepo, Variations pour une porte et un soupir Le Mandarin Merveilleux et le Sacre du printemps) de Maurice Béjart, Giselle, Appartement et La Maison de Bernarda de Mats Ek, Air de Saburo Teshigawara, Orphée et Eurydice de Pina Bausch.

Enfin sa carrière le conduit à se produire en tant qu’artiste invité dans de nombreuses compagnies internationales. En 1995, il est l’interprète (acteur et danseur) du Martyre de Saint-Sébastien, mis en scène par Pier Luigi Pizzi à la Fenice de Venise. Il n’hésite pas non plus à emprunter les chemins de traverse, surfant avec la danse hip hop de Farid Berki dans Pas de vague avant l’éclipse, pièce donnée dans le cadre du « Vif du sujet » au Festival d’Avignon.

 

          Parallèlement à son parcours d’interprète, Kader Belarbi amorce un travail de chorégraphe en 1987. Parmi ses créations, Le Bol est rond (1989), Salle des Pas Perdus (1997) sont présentées aux soirées des Danseurs-chorégraphes de l’Opéra de Paris. Giselle et Willy (1991) est donné au Palais Garnier, lors d’une soirée de pas de deux. Les Saltimbanques, ballet pour douze danseurs, inspirés des premières toiles de Picasso, est créé à l’Orchard Hall de Tokyo en août 1998 et repris à la Maison de la Danse de Lyon en février 2000. Dans le cadre des Carnets de bal, Bertrand d’At lui commande une création pour le Ballet du Rhin. Ce sera Liens de table en juin 2001. En février 2002, il crée sa première grande chorégraphie pour le ballet de l’Opéra de Paris, Wuthering Heights, d’après le roman Les Hauts de Hurlevent d’Emily Brontë. En janvier 2003, en collaboration avec la spécialiste de danse baroque, Francine Lancelot, il crée Bach-Suite 2, dont il interprète d’abord des extraits lors des hommages rendus par l’Opéra de Paris à Rudolf Noureev et Claude Bessy, puis dans son intégralité en 2004 au Palais Garnier, ainsi que pour les vingt ans de l’Ensemble Baroque de Limoges. Cette même année, il crée sur l’Elégie de Gabriel Fauré, Entre d’Eux pour Marie-Agnés Gillot et Jiri Bubenicek au gala « Dance for Life » de Bruxelles, Les Epousés, à l’Amphithéâtre de l’Opéra Bastille, pièce librement inspirée des lettres de Vincent Van Gogh à son frère Théo, avec les danseurs Nicolas Leriche, Wilfried Romoli et la comédienne Norah Krief.

En 2005, le réalisateur Nils Tavernier lui confie la chorégraphie d’un bal oriental et le rôle du Prince Abdallah El Kassar dans son long métrage Aurore (sortie en salles en mars 2006). Kader Belarbi crée ensuite La Bête et la Belle - sur une trame musicale de Gyorgy Ligeti - pour les Grands Ballets Canadiens de Montréal (octobre 2005). Il crée avec son complice Olivier Massart de “La Mode en images“ plusieurs événements dont un Fashion Show dans une mise en scène chorégraphiée lors des Jeux Olympiques Asiatiques en novembre 2006, à Doha et conçoit la chorégraphie de la cérémonie d’ouverture de la Coupe du Monde de Rugby en septembre 2007. Lors de l’année 2007, Il enchaîne avec deux nouvelles créations Entrelacs pour le Ballet National de Chine à Pékin, ainsi qu’une relecture du Mandarin Merveilleux pour le Ballet du Grand Théâtre de Genève.

En Juillet 2008, il a créé Formeries à l’Opéra de Paris, pour un clown, des musiciens et des danseurs. Etranges Voisins en novembre 2009 pour le Junior Ballet de Lyon. Liens de Table et À nos Amours pour le Ballet du Capitole de Toulouse en février 2010. Durant deux saisons (2009-2010 et 2010-2011), il est artiste associé à La Comète, scène nationale de Châlons-en-Champagne, crée Room pour 6 danseurs contemporains et se produit en tournée avec un ensemble de danseurs.

Il a mis en place des Ateliers Chorégraphiques pour la ville de Châlons et de Toulouse, “Osons danser“ ouverts à tous.

En 2011, il crée pour la télévision italienne RAI, Come un sogno, un pas de deux pour Benjamin Pech et Eléonora Abbagnato de l’Opéra de Paris, puis un Pierrot Lunaire accompagné d’une danseuse et d’un guitariste et un grand ballet pour le Ballet du Capitole, La Reine morte.

 

         Kader Belarbi a été le directeur du Ballet du Capitole de 2012 à 2023. Au fil de ces dix saisons, il a construit un nouveau répertoire pour le Ballet du Capitole avec 63 entrées au répertoire dont 36 reprises d’œuvres existantes et 27 créations avec la venue de 36 chorégraphes. Kader Belarbi a laissé les danseurs s’emparer de la diversité des styles chorégraphiques, afin de nourrir leur danse. 

         En tant que chorégraphe, il a créé de nombreux ballets pour le Ballet du Capitole Liens de table et À nos Amours (2010), La Reine morte (2011), Étranges Voisins (2012), Entrelacs, Le Corsaire, La Bête et la Belle (2013), Bach-Suite III (2014), Giselle (2015), Salle des pas perdus et Mur-Mur (2016), Don Quichotte et Casse-Noisette (2017), Les Saltimbanques et Toulouse-Lautrec (2021).

         Danseur, Directeur de la danse et chorégraphe de renom, Kader Belarbi se distingue par une inépuisable curiosité et un appétit renouvelé d’aventures dansées.

 

         Il a reçu le Prix de l’Arop (1988), le prix Nijinski (1989) et le Prix de la création artistique (2004). Il est Officier des Arts et Lettres (2006), Officier de l’Ordre National du Mérite (2015), Chevalier de la Légion d’Honneur (2008) et “ Meilleure Personnalité chorégraphique de l'année 2017 “ par l'Association Professionnelle de la Critique Théâtre, Musique et Danse.

 

         

 

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